rivage de Corinthe, fut reconnu par Sisyphe, roi de cette ville, qui lui rendit les devoirs funèbres et consacra des jeux à sa mémoire. Thésée en fut le réorganisateur.
Ces jeux se célébraient tous les trois ans, et, selon certains auteurs, tous les cinq ans.
Malgré les désastres de Corinthe, ravagée et brûlée par Mummius, général romain, ces jeux ne furent nullement interrompus, et, en attendant que cette ville sortit de ses ruines, les habitants de Sicyon, ville voisine de Corinthe, se chargèrent de leur célébration. Des couronnes de pin étaient décernées aux vainqueurs ; on les remplaça ensuite par des couronnes de céleri flétri. Mais on supprima ces dernières et la couronne de pin fut remise en honneur.
Les jeux les plus renommés et les plus en vogue chez les anciens, et qui contribuèrent puissamment au développement physique et moral de la race hellénique, furent, sans contredit, les jeux Olympiques.
L’époque où ces jeux célèbres prirent naissance se perd, ainsi que celle des trois précédents, dans l’obscurité des temps mythiques. La tradition raconte que, sous le règne de Saturne, Rhéa, femme de ce souverain du ciel, voulant dérober Jupiter, son dernier enfant, à la gloutonnerie de son époux, qui les dévorait à peine nés, fit venir de Crète cinq frères précepteurs (péda-
