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des jeux olympiques

considérée et recherchée à l’égal des plus brillantes récompenses.

Les principaux exercices de cette nouvelle période furent : la course à pied (simple stade), le double stade (diaule), le dolique, la course armée ([1]), la lutte, le pugilat, le saut, le disque, la course de chars, de chevaux et une foule d’autres exercices corporels et intellectuels, tels que : poésie, musique, science et lettres. On y introduisit même les combats d’enfants.

Toutes les villes grecques des trois continents alors connus accouraient à Olympie pour fraterniser et assister à ces nobles exercices, au milieu de ces superbes temples, théâtres, portiques, autels, monuments, de ces innombrables statues d’or, d’argent, de bronze, d’ambre et d’ivoire, dans cette enceinte de l’Altis, qui était un vrai musée en plein air et qui fut une des merveilles de l’univers.

C’était bien là un spectacle vraiment digne de l’intelligence et de la magnificence des peuples grecs qui s’y donnaient rendez-vous. Ce furent de mâles écoles de courage et d’amour de la liberté. De ces jeux sortirent les héros immortels de Marathon, de Salamine et de Platée, qui repoussèrent les hordes de myriades de barbares lancées de l’Asie sur l’Europe civilisée.

Que de trésors les jeux Olympiques nous ont conservés !

  1. Les coureurs, à la course armée, portaient un bouclier, un casque et des jambières. Plus tard, lorsque la race eut dégénéré, ce bagage se réduisit au bouclier.