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le panorama

pie, et la plupart logeaient sous des tentes dressées au bord de l’Alphée. En général, les délégués des villes, les Proxènes et les ambassadeurs étaient logés, nourris et comblés d’égards par les magistrats d′Olympie.

Les Pèlerins.

Le pèlerinage se faisait par tous les moyens de transport qui étaient en usage alors. Les riches bourgeois voyageaient à cheval ou en équipage, et, à leur arrivée, ils dressaient leurs tentes sur les bords du fleuve et tout autour de l’enceinte même, tandis que les pauvres pèlerins se tiraient d’affaire comme ils pouvaient. Beaucoup d’entre eux étaient venus à pied, comme Socrate aux jeux Isthmiques, ne comptant que sur leurs jambes.

Toutes ces bandes de pèlerins se rencontraient au croisement des routes, dans les environs d’Olympie. Mais, en général, ces pauvres gens dormaient à la face des étoiles, et l’on y dort très bien, là-bas, en cette saison, affirme M. Paul Monceaux.

Tous les pèlerins étaient sous la protection de Jupiter. Des lois très sévères, du reste, défendaient de molester, en quoi que ce fût, un pèlerin. La malédiction et l’amende étaient le châtiment de quiconque violenterait un voyageur se rendant à Olympie pour la fête ; et la trêve sacrée (ékécheirie) était proclamée partout. Toute troupe entrant alors dans la terre sacrée était condamnée à une amende de deux mines par soldat. Un voyageur isolé et désarmé pouvait cheminer sans crainte sur les voies sacrées qui, de tous les pays, menaient à Olympie.

L’histoire nous en conserve, toutefois, un exemple frappant au temps de la conquête macédonienne. L’Athénien Phrynon, qui se rendait aux grands jeux de