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des jeux olympiques

l’Élide, fut arrêté et vit piller son bagage par des soldats de l’armée conquérante. À cette nouvelle, le roi Philippe ordonna de tout restituer au pèlerin et jura solennelle mentqu’au moment de l’attentat l’ouverture de la trêve sacrée n’était pas connue de ses Grecs. C’est la un hommage significatif rendu par la force triomphante au droit sacré d’Olympie. Mais les premiers visiteurs n’étaient que les athlètes qui, suivant les règlements, devaient se présenter pour la forme devant les magistrats, dix mois avant l’ouverture du concours, afin de s’exercer, dans le grand gymnase, sous la surveillance des Hellanodices et des Gymnasiarques.

Le grand Gymnase.

Cet édifice, où défilèrent pendant des siècles tous les hommes célèbres de la Grèce, était situé près de l’Agora et du palais des Hellanodices. Les magistrats y arrivaient, du côté de la place, par une porte latérale. Non seulement ils examinaient les athlètes, et les enfants, mais encore les chevaux et les poulains. Aussi les classaient-ils par catégories, dressaient pour chaque concours la liste des rivaux et veillaient a l’aménagement matériel du champ de courses.

L’entrée principale, celle du public, donnait sur une grande rue qui conduisait au temple d’Artemis-Philonmeirax et aux bains de la rue du Silence. Le gymnase se composait de plusieurs constructions et de cours. La première enceinte s’appelait Xystos. Dans ce vaste enclos, les athlètes trouvaient trois champs d’exercices pour la course, la lutte et le pentathle. Sous les hauts platanes qui séparaient ses esplanades se cachaient le cénotaphe d’Achille et les autels d’Héraclés Parastate, d’Éros et Antéros, de Démeter et Kora. La seconde enceinte se nommait, à cause de sa forme,