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le panorama

Tétragone, ou les vétérans athlètes se réunissaient. La troisième enceinte était ouverte aux Éphèbes pendant, la durée de la fête. Outre ces trois enceintes, le gymnase renfermait encore un Bouleutérion, où se réunissaient les magistrats qui surveillaient les exercices ; on y donnait aussi des séances littéraires.

Les salles et les esplanades de ce vaste gymnase étaient le principal rendez-vous des lutteurs, des artistes, des philosophes et des poètes, et, en général, de tous les Grecs qui, en Grèce, s’intéressaient aux progrès de l’athlétique. Pendant l’année qui précédait la fête, surtout le dernier mois, on y voyait circuler des centaines de concurrents, accompagnés de leurs maîtres, de leurs amis et de leurs familles.

Les Hellanodices.

Nous avons dit plus haut que la police des jeux appartenait aux Éléens qui en réglaient l’ordre, veillaient à l’équité des jugements et en interdisaient le concours aux nations étrangères à la Confédération hellénique, et même à celles des cités grecques accusées d’avoir violé les règlements faits pour maintenir les fêtes.

À chaque Olympiade, on tirait au sort les juges ou présidents des jeux (Hellanodices). On en prenait un dans chaque tribu, ce qui donnait un total de huit a dix magistrats qui s’assemblaient à Élide dix mois avant la célébration des jeux, et employaient tout ce temps à s’instruire auprès des dépositaires et des interprètes des règlements (exégètes). Ils surveillaient, comme nous venons de dire, les exercices des athlètes venus de tous les points de l’ancien monde pour prendre part au concours.

Nous verrons, dans la suite, les honneurs extraordinaires qu’on rendait aux vainqueurs, honneurs dont le