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des jeux olympiques

Quatre de ces bas-reliefs sont appliqués sur les quatre faces extérieures du marchepied ; le premier représente quatre Victoires dans l’attitude de danseuses ; le second des Sphinx qui enlèvent les enfants des Thébains ; le troisième, Apollon et Diane perçant de longs traits les enfants de Niobé ; le dernier enfin deux autres Victoires.

Phidias profita des moindres espaces pour multiplier les ornements. Sur les quatre traverses qui lient les pieds du trône on compte trente-sept figures, les unes représentant des lutteurs, les autres le combat d’Hercule contre les Amazones. Au-dessus de la tête de Jupiter, dans la partie supérieure du trône, on voit, d’un côté, les trois Grâces qu’il eût d’Eurynome et les quatre Saisons qu’il eût de Thémis. On distingue quantité d’autres bas-reliefs, tant sur le marchepied que sur la base ou l’estrade qui soutient cette masse énorme, la plupart exécutés en or et représentant des divinités de l’Olympe. Aux pieds de Jupiter on lit cette inscription : « Je suis l’ouvrage de Phidias, athénien, fils de Charmidès. » Outre son nom, l’artiste, pour éterniser la mémoire d’un jeune homme de ses amis appelé Pantarcès et réputé pour sa beauté, grava son nom sur un des doigts de Jupiter.

Le trône est entouré d’une balustrade et orné de belles peintures dues au pinceau de Panainos, élève et frère de Phidias. C’est le même qui, conjointement avec Colotès, autre disciple de ce grand maître, fut chargé des principaux détails de cette œuvre surprenante. On dit qu’après l’avoir achevée, Phidias ôta lui-même le voile dont il l’avait couverte et que, consultant le goût du public, il la corrigea d’après ses avis.

Pendant que Pausanias parle ainsi, nous admirons la grandeur de l’entreprise, la richesse de la matière, le fini du travail, en un mot l’heureux accord de toutes les parties qui frappent successivement nos regards.

L’expression sublime que l’artiste a su donner à la