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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/37

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le panorama

tête de Jupiter est inimitable : la divinité y paraît empreinte de tout l’éclat de sa puissance, de toute la profondeur de la sagesse, de toute la douceur de la bonté. L’image des dieux avait été représentée jusqu’à ce jour sous des traits communs et sans caractère distinctif ; Phidias fut le premier qui atteignit pour ainsi dire la majesté divine. Certains poètes qui chantèrent sa gloire disent qu’il était monté au ciel ou que Dieu lui même était descendu sur la terre pour être représenté par lui. Phidias s’inspira en effet de ces vers de l’Iliade où le grand chantre dit qu’« un regard de Jupiter suffit pour ébranler l’Olympe. »

Tout le monde s’extasie devant la statue de Zeus. Aller à Olympie pour voir l’œuvre de Phidias est le plus grand bonheur et le rêve de tout Grec ; c’est un malheur que de mourir sans l’avoir vu, disait Epictète. Aussi, ajoute Pausanias, les Éléens connaissent-ils le prix du monument qu’ils possèdent. Ils montrent encore aux étrangers l’atelier de Phidias dont les descendants ont été comblés de bienfaits et chargés d’entretenir la statue dans tout son éclat.


v
La Procession.

À la sortie du temple nous apercevons ça et là des groupes de familles chargés d’offrandes et qui, les mains tremblantes de reconnaissance, viennent accomplir un vœu. Des bandes de pèlerins et des ambassades offi-