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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/38

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des jeux olympiques

cielles arrivent en parcourant les voies sacrées qui, à tous les points de l’horizon, convergent vers l’Altis où ils entrent solennellement. Mais nos regards s’arrêtent sur les préparatifs de la fête. Le grand temple de Jupiter Olympien et tous les autres sanctuaires et temples de l’enceinte sacrée, ornés de festons et de guirlandes et arrosés selon les rites du sang des victimes, annoncent que nous sommes dans le onzième jour du mois Hécatombaion (Juillet).

À la clarté de la lune approchant de son plein, sous un ciel étoilé et serein, à la fraîcheur délicieuse d’une nuit embaumée, on n’entend que le murmure lointain de l’Alphée et de la petite rivière Cladée qui encadrent de deux côtés Olympie. Dans ce silence mystérieux de la nuit sacrée, des sons d’harmonie traversent l’air, retentissant d’un bout à l’autre de la plaine : c’est le signal du commencement de la fête.

On aperçoit de loin une procession à la tête de laquelle marchent les magistrats de la ville, les trois Théocoles, les Spondophores, les Divins et toute la hiérarchie sacerdotale, ainsi que les Hellanodices, tous revêtus d’habits magnifiques et de tous les insignes de leur dignité. Viennent ensuite, les ambassadeurs, les délégués des villes, les proxènes. Tout ce cortège se dirige vers le grand autel de Jupiter Olympien, placé devant l’enceinte sacrée de Pelops, entre le temple de Jupiter et celui de Métroon (temple de la mère des dieux). C’est là le principal objet de la dévotion des peuples. On y parvient à la partie supérieure par des marches qui sont construites avec les cendres des victimes pétries avec de l’eau de l’Alphée.

Une foule immense, couronnée de fleurs, suit avec recueillement cette cérémonie imposante. Le grand prêtre monte sur le sommet de l’autel pour offrir avec