Aller au contenu

Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
37
des jeux olympiques

Les trompettes sonnent, le signal est donné ; l’aigle déploie ses ailes, le dauphin se baisse et tous partent instantanément. On les voit, couverts de poussière, se croiser, se heurter, entraîner les chars avec une rapidité vertigineuse… Mais leur terreur est grande lorsqu’ils se trouvent en présence de l’autel du génie. Elle redoublé lorsqu’ils entendent le son des trompettes placées auprès d’une borne, fameuse par les naufrages qu’elle occasionne. À chaque évolution, il survient quelque accident qui excite des sentiments de pitié ou de rire insultant de la part de l’assemblée. Des chars sont emportés hors de la lice ; d’autres se brisent en se choquant avec violence : la carrière est parsemée de débris qui rendent la course plus périlleuse encore.

Enfin voici un habile guide et plus heureux que les autres qui, traversant le défilé étroit, échappe à l’encombrement et arrive le premier au but : Les fanfares sonnent, il est proclamé vainqueur, aux applaudissements de la foule.

Après une demi-heure de relâche, fixée pour chaque ligne des chars, les câbles tombent l’un après l’autre et le spectacle devient des plus vifs et des plus intéressants. C’est au moment où l’on proclame le vainqueur du quadrige, que l’émotion, l’enthousiasme sont à leur comble. L’air retentit d’applaudissements et d’acclamations chaleureuses ; les fleurs, les bouquets, les couronnes même qui couvrent les têtes des spectateurs, tombent dru et recouvrent la lice d’un tapis fleuri. Les voix humaines se mêlent à l’harmonie des fanfares qui entonnent-des hymnes en l’honneur de l’heureux vainqueur.

Un moment après, un héraut entre dans la lice et nous avertit qu’il y a trois heures de relâche. En effet, le gnomon ou l’aiguille du cadran solaire marque midi précis. Les Hellanodices et les autres magistrats donnent le