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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/57

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le panorama

un Rhodien que le sort avait réservé. Il a l’avantage d’entrer tout frais dans la lice, mais il ne peut remporter le prix sans livrer plus d’un combat. Il triomphe de l’Agrigentin, mais il est terrassé par l’Éphésien, qui succombe lui-même sous le Thébain. C’est ce dernier qui est proclamé vainqueur : il reçoit la palme au milieu du bruit des fanfares et des acclamations du peuple. Ceux qui ont succombé se cachent pour éviter les regards et les coups de sifflets des assistants.

Pugilat

À la lutte succède le pugilat. Le pugilat, combat à coups de poing, est cependant le plus dangereux et le moins goûté des spectateurs. Les attaques en sont variées ainsi que les accidents qui les-suivent. Aussi cet exercice est-il complètement abandonné aux gens du peuple.

Dans tous les autres exercices, il est aisé de juger du succès, tandis que dans le pugilat il faut que l’un des combattants avoue sa défaite. Aussi, tant qu’il reste a ce dernier le moindre degré de force, ne désespère-t-il pas de la victoire qui dépend souvent de son énergie.

On raconte qu’un athlète ayant eu les dents brisées par un coup terrible, prit le parti de les avaler et que son rival voyant son attaque sans effet se crut perdu et se déclara vaincu. Toutefois, les athlètes, sortent ordinairement du combat tellement défigurés, qu’ils sont presque méconnaissables ; parfois on les retire de la lice couverts de sang et à moitié morts. La loi cependant défend de tuer son adversaire, sous peine d’être privé de la couronne.

Voici deux groupes de pugilistes ; un Rhodien et un Arcadien, un Éginète et un Éléen, dont la taille et la corpulence rappellent celles d’Hercule : Accouplés