Aller au contenu

Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
44
le panorama

n’était pas le même individu. Pas la moindre ressemblance entre ce portrait et lui. »

2. « Ulysse de retour dans sa patrie, après vingt ans d’absence, fut reconnu par son chien Argos ; mais toi, Stratophon, après quatre heures de pugilat, tu deviens méconnaissable, non seulement par les chiens, mais par toute la ville, et si tu veux te regarder au miroir tu t’écrieras : « Je ne suis pas Stratophon et tu jureras. »

3. « Apollophane, ta tête est devenue comme un crible, ou comme les marges d’un livre rongé des vers. On prendrait les cicatrices que le ceste t’a imprimées, pour une tablature de musique Lydienne ou Phrygienne. Cependant tu peux lutter encore sans crainte de nouveaux outrages, ta tête n’a plus place pour porter d’autres blessures. »

4. « Moi, Andréolos, j’ai combattu vaillamment au pugilat dans tous les jeux de la Grèce. À Pise, je perdis un œil ; à Delphes on m’a emporté sans connaissance ; mais Damotélès, mon père avec ses compatriotes, étaient préparés à me faire enlever de l’arène ou mort ou blessé ! »

5. « Aulos, le pugiliste, consacre au Dieu de Pise tous les os de son crâne, recueillis un à un. Qu’il revienne vivant des jeux Néméens, puissant Jupiter, et il t’offrira sans doute, aussi, les vertèbres de son cou ; c’est tout ce qui lui reste. »

Pancrace.

Mais voici le Pancrace qui commence. Cet exercice, composé de la lutte et du pugilat, est le plus violent de tous. Mais heureusement les athlètes que nous voyons dans la lice n’ont point armé leurs mains de cestes, aussi les coups sont-ils moins dangereux. Toutefois,