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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/68

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des jeux olympiques

Détail curieux : Pour mieux conserver sa voix, et sur l’avis de son maître de chant qui l’accompagnait toujours, Néron tenait constamment un linge devant sa bouche ; il ne faisait jamais l’appel de ses soldats : un officier était chargé de ce soin et prenait en toutes circonstances la parole pour lui.

Nous quittons avec regret l’immense forêt des statues des athlètes qui peuplent la majeure partie de l’Altis. En revenant sur nos pas, nous traversons l’Agora, l’endroit le plus pittoresque d’aspect et nous avançons vers l’ouest pour visiter le plus ancien temple d’Olympie : l’Héraion, qui est également d’ordre dorique, entouré de 40 colonnes, mais beaucoup plus ancien et moins grand que celui de Jupiter. Il renferme plusieurs statues d’or et d’argent, mais d’un art assez grossier.

Ce temple est desservi par 16 prêtresses, assistées de 16 diaconesses. Elles dirigent les sacrifices, reçoivent les offrandes et pendant les cérémonies chantent des hymnes.

Fig.11. — Jeux de paume ou la Sphéristique.

Au service de la déesse sont attachées de nombreuses jeunes filles que les prêtresses forment à l’art du chant. Elles chantent en se partageant en deux chœurs, au son des flûtes, au rythme des gracieux pas de danses. Tous les cinq ans, elles se livrent, avec d’autres jeunes filles, venues d’autres pays, au concours de la course, divisées en trois catégories, suivant l’âge ;