ACTE TROISIÈME.
La scène est dans la maison de la Sunamite. — La salle où s’est donnée la fête est dépouillée de tous ses ornemens ; une seule lampe l’éclaire foiblement. — Le fond du théâtre est caché par un rideau.
Scène I.
Grand Dieu ! comment dire à ma sœur que Semida vient d’expirer ? comment trouver des paroles pour apprendre à cette mère la mort de son enfant ? Semida ! Semida ! moi aussi je la pleure ; elle étoit si bonne et si touchante ! Mais ne murmurons pas ; que la volonté du Très-Haut s’accomplisse ! Ces fêtes continuelles ont agité sa douce vie ; ou plutôt c’est le Dieu terrible d’Israël qui la ravit à sa mère, pour la punir de n’avoir point accompli le vœu de son époux. J’ai parlé vainement, il faut se taire à présent. Honte à celui qui se vante