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C’est le Saint-Esprit qui nous unit tous par l’amour, comme les enfants du Père céleste et nous enseigne à prier en Jésus-Christ, en prononçant les paroles : Notre Père qui êtes aux cieux[1].


§ 4. — De la fin de la Création.


Ô homme ! la sagesse, la bonté et la toute-puissance du Créateur, répandues dans le monde visible et invisible, sont sans bornes et toujours prêtes à se répandre sur toi, pourvu que tu t’efforces d’être l’enfant fidèle du Père céleste et que tu remplisses ses commandements, qui te prescrivent l’amour de Dieu et du prochain. Persévère donc avec assiduité et sois constant dans le bien.[2].

— Quelle merveille de la création que l’homme ! Voyez ! cet être créé de poussière renferme le souffle de Dieu, son souffle personnel, individuel, l’image de Dieu lui-même. Que de sagesse et de beauté dans la construction de ce petit temple où réside l’image de Dieu ! que de sagesse et d’amour dans sa ressemblance avec Dieu et dans la vie même de l’homme, ce maître absolu de la terre, selon les paroles : Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance et qu’il domine… sur toute la terre. (Gen. I, 26). Mais, afin que l’homme n’en soit pas fier, jetez un regard sur ce qu’il devient, lorsque ce quelque chose qui forme sa ressemblance avec Dieu quitte le corps et en sort comme de son temple. Alors, ô homme, tu disparaîtras pour ainsi dire, tout-à-fait et tu n’existeras plus dans ce monde. Le temple de ton âme envolée aura perdu toute sa beauté et sa raison d’être ; il deviendra poussière et tu seras enfoui dans la terre, dont tu es fait et avec laquelle tu reviendras te mêler et te confondre. Quelle merveille de la

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