Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/52

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mon âme par la pensée et la parole qui se produisent d’après ses lois. Mais Il ne règne pas toujours dans mon cœur, dans mes inclinations intimes et dans ma liberté. Je suis souvent enclin au mal et je commets le mal au lieu de faire le bien. Je m’oppose souvent au Seigneur et à ses lois. Je manque souvent de foi, je suis incrédule, égoïste, orgueilleux, je méprise les autres, je leur porte envie, j’ouvre mon âme à l’avarice, à la cupidité, à la soif de l’argent, à la sensualité ; je remplis tous les désirs de ma chair coupable ; je suis ambitieux, impatient, irascible, paresseux, je fais peu de bien, et s’il m’arrive d’en faire quelquefois, c’est grâce moins à ma volonté qu’à des circonstances étrangères à ma volonté et à mon cœur ; je ne compatis pas aux souffrances de mes semblables, qui sont comme moi membres d’un seul et même corps, c’est-à-dire de l’Église. En un mot, le Seigneur ne règne pas toujours en moi ni par mes pensées, ni par mes sentiments, ni par mes actions dans le domaine de la foi, de l’espérance et de l’amour.[1]

— Rappelez-vous, au milieu de toutes vos affaires, de toutes vos occupations particulières ou officielles, que votre force, votre lumière, votre succès se trouve dans Jésus-Christ et dans sa croix. C’est pourquoi n’oubliez jamais d’invoquer le Seigneur. En commençant n’importe quelle chose, dites : Jésus, prêtez-moi votre appui ! Jésus, éclairez-moi ! — Vous soutiendrez et vous réchaufferez par là votre foi et votre espérance en Jésus-Christ, dont la force et la gloire réside dans les siècles des siècles.[2]

  1. P. 170.
  2. P. 108.