agréables et désagréables. Quel bien éprouverons-nous donc lorsque nous aurons approché le Seigneur là-haut, au ciel ! La félicité qu’on ressent en s’approchant de Dieu ici, sur la terre, est le précurseur et la garantie de la félicité qui nous attend après la mort dans l’éternité. Tu vois combien le Créateur est bon, miséricordieux et juste : Pour te donner une preuve de la félicité future qui provient de l’union avec lui, il te permet d’éprouver le commencement de cette félicité ici sur la terre, lorsque tu t’approches de lui sincèrement. Oui, mon âme invisible se repose en effet ici-bas en Dieu, qui, lui aussi, est invisible ; par là je suis d’autant plus certain qu’elle se reposera en lui après qu’elle aura quitté le corps.[1].
Si je sens le repos ici-bas en Jésus et avec Jésus, comment ne croirai-je pas qu’après ma mort je trouverai un éternel repos en lui, après la lutte que me font subir mes ennemis spirituels ! Si je souffre et me tourmente ici-bas même sans Jésus, comment ne croirais-je pas qu’il me sera encore plus pénible de me trouver sans lui là-haut, s’il me repousse et me prive entièrement de sa présence ! L’état de nos âmes sur la terre nous fait entrevoir notre avenir. Cet avenir sera la continuation de notre état intérieur actuel dont le degré seul sera changé, c’est-à-dire, pour les justes, il sera la plénitude de la gloire éternelle, et pour les coupables, la plénitude de tourments éternels.[2].
§ 2. — De la parole de Dieu.
Vous lisez un journal ou une feuille mondaine ; vous les lisez avec plaisir, sans éprouver de fatigue et vous croyez parfaitement à tout ce que vous y trouvez. Mais