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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/19

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rien qui puisse favoriser les prétentions des Naündorff[1]. »

Quant à la dispense du baisement de la mule, ce n’est pas étonnant, attendu que Léon XIII ne tient guère à l’observance de cette étiquette, nombre de laïques en ayant été exemptés. Pie IX, lui, tenait à cet antique usage, mais il en dispensa le baron de Richemont, lorsqu’il le reçut à Gaëte, en audience privée, le 20 février 1849, vu sa haute qualité de chef de la Maison de France, comme fils de Louis XVI.

Des Naündorffistes voudraient insinuer modestement que la visite de leur « Roi » à Léon XIII est une sorte de prélude au suprême arbitrage qu’ils se proposent de demander au Pape, pour qu’il résolve la question historique relative à Louis XVII, comme naguère il réglait, sur la demande de la Prusse et de l’Espagne, le différend survenu entre ces deux puissances, à propos des îles Carolines[2].

M. l’abbé Rigaud, de Limoges, dans ses Lettres d’Un ami du malheur au général de Cathelineau, etc., p. 14 et 51, mentionne que M. l’abbé Pennachi, de Rome, lui a écrit que « le Vatican aura un jour quelque chose à dire sur la question Louis XVII : aliquid dicturus est. » On sait que M. Pennachi est une sorte d’autorité officielle, puisqu’il est : Rédacteur des Acta Sanctœ Sedis, Membre

  1. Voir le Droit Monarchique du 12 octobre 1884.
  2. Voir notre opuscule les Bourbons d’Anjou, p. 21.