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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/22

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V

M. Adelbert Naündorff

Son père a voulu que le prénom Adelbert fût écrit avec une h finale, encore qu’il n’y en ait point dans le mot latin Adelbertus. Et les scribes à la dévotion de Naündorff ont écrit et écrivent toujours « Adelberth. » Pourquoi cette h ? Fantaisie d’un Prussien grotesque, qui se plaisait à crier sur les toits que son Adelberth serait un jour « le libérateur de la France !! »

C’est le plus jeune des deux fils survivants des époux Naündorff-Einert. Né en Angleterre le 26 avril 1840, il fut naturalisé citoyen hollandais, par les États-Généraux, le 22 décembre 1863, pour passer officier dans l’armée néerlandaise. Ensuite il épousa, dit-on, une arrière-petite-fille du calviniste Abraham, marquis Duquesne, vice-amiral sous Louis XIV. Actuellement capitaine d’infanterie, il demeure à Bergen-op-Zoom, depuis le mois de juillet 1883.

Nous n’avons pas sous les yeux sa photographie faite par Penabert, mais on nous a assuré qu’elle est une sorte de caricature pleine d’exactitude, quoique monstrueuse, tant le sujet a pris d’embonpoint pléthorique.

Nous connaissons son portrait publié par le Monde illustré du 13 septembre 1873, p. 165, d’après une