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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/35

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Il est vrai qu’aujourd’hui,
Passât-on en vertu les vieux héros de Rome,
Si l’on n’a de l’argent, on n’est pas honnête homme.|90}}

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Au mois de mars 1884, Naündorff III se plaçait sous son patronage pour aller s’agenouiller à Montmartre et y consacrer la France, que dis-je ? son royaume, au Sacré Cœur de Jésus, en attendant qu’il élève son digne acolyte sur le siège de saint Remi ; car sa reconnaissance, à Charles XI, lui fait un devoir de recevoir l’onction royale des mains de son ami Touchatout, qui déjà se voit, mitre en tête et crosse en main, bombardé archevêque de Reims de par la grâce de Naündorff III.

Mais... Un roi doit toujours récompenser en roi.

Hein ? la perspective est assez jolie pour un petit curé de campagne !

Bien qu’elle ne soit qu’un château en Espagne,

C’est quelque chose encor que de faire un beau rêve,

selon la parole de Collin d’Harleville.

Hélas ! M. Touchatout n’est pas encore son maître : il se trouve bridé par un saint évêque qui lui a défendu expressément d’écrire dans la Légitimité prussienne. Mais, bast ! un touche-à-tout n’y regarde pas de si près, il tourne facilement la difficulté : tantôt il signe « Osmond » ou « le docteur Leroux » ou « Un Orléanais » ou « Tanneguy du Chastel » ou tout autre pseudonyme, tantôt il ne