Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/38

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comment savez-vous que l’abbé Touchatout en est l’auteur ?

Ma réponse est facile. Outre son style, ses divagations et ses procédés bien connus de moi, il y a trois indices suffisants à eux seuls pour fixer ma certitude sur lui-même, sans qu’il me soit besoin d’ajouter :

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

Les voici brièvement :

a) Substitution de plusieurs points au nom de Le Chartier, ancien rédacteur à la Légitimité, nom contigu à celui de B., dit O., dans une de mes notes que cite M. Touchatout, car l’ancien collaborateur et ami de cet abbé Touchatout est devenu sa bête noire depuis qu’il a découvert le pot aux roses du naündorffisme. Le fabricant d’histoire ne peut se sentir côte à côte avec son ancien Chartier devenu son ennemi.

b) Les mots : « Avis à notre ami Otto Friedrichs. » Cet Otto est un Allemand, un luthérien, un fanatique Naündorffiste, qui n’a, à cette heure, d’autre ami et correspondant parmi les rédacteurs de la Légitimité que M. l’abbé Touchatout. Tous les deux me l’ont prouvé par leur correspondance particulière avec moi.

c) Cette phrase : « Il nous a été donné en mars 1884, de voir le portrait du jeune sire, (M. A. L.) à Paris, chez Mme E... » En effet, l’abbé Touchatout était à Paris à cette époque, pour faire son {{Corr|