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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/40

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Il est bien permis
De chercher à brouiller entre eux ses ennemis.

(Collin d’Harleville.)
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III

Bonne foi naündorffienne

Dans un premier paragraphe, je rappelle que les romanciers de la Légitimité ont fait de trois hommes distincts un seul et même faux Dauphin, mais qu’ils ont eu le bon esprit de revenir ensuite de leur « erreur, qui, depuis longtemps, était reconnue pour un grossier mensonge », car vouloir faire croire, sans preuve à l’appui et en foulant aux pieds les preuves contradictoires, que trois individus forment un même personnage, n’était-ce pas là commettre un mensonge des plus lourds, des plus grossiers[1] ?

  1. Cependant il peut se faire que, sur cette question, le dernier mot de l’histoire n’ait pas encore été dit, d’après ce que m’assure un infatigable chercheur, qui, en ce moment, prépare un important travail sur ce sujet, par suite des documents inédits qu’il a découverts aux archives nationales. – Je me rangerai sans tergiverser du côté de la vérité si elle m’est réellement démontrée. Il faudra donc d’abord que les contradictions, qu’elles soient réelles ou apparentes entre les trois personnages, soient expliquées ou conciliées d’une manière satisfaisante. Dans ce cas, je serai heureux de montrer une fois de plus que j’aime la vérité avant tout, et que je me fais honneur d’abandonner une opinion ou une thèse quand il m’est prouvé d’une manière péremptoire qu’elle est fausse ou erronée. – Il est admissible qu’Hervagault et Bruneau aient pu être substitués dans différentes circonstances aux lieu et place du vrai fils de Louis XVI, pour condamner celui-ci comme faux Dauphin et lui faire perdre son état civil.