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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/45

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numéro du 11, ce qui prouve qu’elle était arrivée à Lyon le 7 au plus tôt. Entre le 5 et le 7 ou le 8, il ne pouvait avoir reçu un refus de l’Inflexible, ni par lettre particulière ni autrement. Clerc ne s’est donc pas adressé à l’Inflexible, comme le Courrier de Lyon le montre lui-même, en disant que la lettre est « à l’adresse » du journal l’Inflexible. Si Clerc s’était adressé au Rédacteur de cet organe et en avait reçu un refus, le Courrier n’aurait pas manqué de le dire. Or il ne s’y est pas adressé pour une bonne raison, c’est qu’il savait la verte leçon qui lui en serait advenue. De même, le Courrier n’a pas osé divulguer le texte de la lettre de son correspondant de Loyes, car ayant été battu à plates coutures par M. Suvigny, dans l’Inflexible du 3 novembre, le rédacteur du Courrier ne pouvait se mettre de nouveau dans un mauvais cas, sans se faire fustiger une fois de plus. Le Courrier basa sans doute son refus sur ce que la réponse de Clerc ne réfutait pas sa déclaration précédente. Aussi sut-il user forcément de prudence en se bornant à dire : « M. Stanislas Clerc persiste dans son opinion relative à l’identité de Claude Perrein et du baron de Richemont. » Les mots « persiste » et « opinion » sont impropres et faux : il fallait dire « revient à sa fable de 1836 », puisque Clerc avait avoué à plusieurs personnes l’avoir fabriquée.

Clerc suivait toujours son caprice ou son intérêt personnel, selon ce vers de Chénier :

L’intérêt fait lui seul les amis et les traîtres.