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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/53

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Milan. Là il déclara qu’il était le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette d’Autriche, mais la France refusa de le reprendre et s’opposa à son entrée sur le territoire. Cette arrestation fit un certain bruit en France, et le gouvernement fit publier dans quelques journaux que ce prisonnier était un vagabond nommé Bourlon, par une falsification facile de son passeport. Mais on ne se méprendra pas sur l’importance de cette arrestation quand on réfléchira sur la détention mystérieuse qui en a été la suite, pendant la durée de cinq années consécutives, et qui s’est terminée par une libération secrète et sans avoir donné lieu à aucune procédure.

« Ce n’est qu’en 1825 que le prisonnier est enfin parvenu à intéresser à son sort la personne de l’empereur d’Autriche. Ici commence le récit du comte Bolza. François II examina lui-même cette affaire et dressa un interrogatoire que devait subir le prisonnier ; il remit cette pièce à Metternich, de qui relevait la haute police de l’empire, avec la recommandation, pour le cas de réponses catégoriques, de faire conduire le personnage à Vienne avec les honneurs usités pour les archiducs. Ces honneurs, assez sommaires, consistent en Autriche, à être conduit en poste à quatre chevaux montés par des postillons en grande tenue.

« Mais Metternich qui se souciait peu de susciter des embarras au gouvernement de l’Autriche en donnant à la Maison de France matière à un grief