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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/62

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IX

Nouvelle fusée prussienne

J’ai fait observer, dans la Victime royale, que, par jugement en date du 12 septembre 1859, le tribunal de Villefranche (Rhône) avait reconnu implicitement que Richemont n’était pas Claude Perrin, puisque dans l’arrêt il est dit que le baron de Richemont était un inconnu, et qu’il avait été impossible de constater son identité. Or, quand un tribunal, si complaisant qu’il soit pour une coterie politique quelconque, fait une pareille déclaration, c’est qu’il s’est livré d’abord à des recherches sur l’origine de l’individu : qu’il eût été heureux, dans ce cas-ci, de pouvoir l’appeler Claude Perrin, si rien ne s’y était réellement opposé ! Mais, pour déclarer que Richemont ne s’appelait pas « Louis-Charles de France », il aurait fallu que le tribunal le prouvât, après avoir entendu les parties intéressées, selon l’art. 99 du C. c. C’était la question préalable qu’il fallait résoudre pour baser un jugement équitable, puisque, d’ailleurs, la duchesse d’Angoulême avait reconnu l’évasion de son frère du Temple et son identité en Richemont.

L’abbé Touchatout, lui, veut illuminer ses lecteurs avec une nouvelle fusée prussienne : il prétend avec son aplomb d’acrobate, que le tribunal « n’avait pas à rechercher qui était Richemont » pour biffer