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Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/119

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1810 — 11 mai.
101
paris

« I go to bureau to do my business*.

— Pourquoi ? Vous pouvez faire ça là. »


J’obéis. Je lui conte, sur sa demande, comme quoi j’ai fait rompre the tour of Pacé. Nous calculons quand elle pourra aller à La M. et pour que the idea of journey ne reprenne pas to Pacé et ne dérange pas our tour to M. she says to me : I will pry him to dîner for lundi*. Je lui donne un peu trop de conseils, mais cette nuance n’est peut-être sentie que de moi.

Je trouve Faure au Luxembourg, qui est agréable.

Je lis avec le plaisir le plus soutenu et le plus vif le XVIe chant de la Gerusalemme, celui où Renaud abandonne Armide. Je me répétais sans cesse : « Mon Dieu ! Que c’est beau ! » J’admirais beaucoup plus il y a six ans qu’à cette heure. Je suis obligé de me forcer pour lire Corneille et Racine et à tous moments j’y trouve des fautes. J’ai trouvé mon admiration pour le Tasse aussi vive que dans ces jours de sensibilité où je contemplais les étoiles avec tant de plaisir du haut du quatrième étage de M. Paquin, rue d’Angiviller.

Je reçois ce nigaud de Blanquard, qui passe sa vie à faire des visites, par ambition. Il est digne d’une place de chambellan. Faure et moi allons dîner chez Grignon : figure de bonheur d’un jeune Anglais. Caisse. Coupé.

De là chez Mme de Bézieux, d’où je sors à dix heures et demie, après y avoir été trois heures avec