Aller au contenu

Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
journal de stendhal

plaisir ; il est vrai que nous les avons menées au Jardin Turc*. Mademoiselle Mimi a lu et très bien senti le premier volume de Mlle Baillie*. Ce n’est pas mal de toute manière, après un an de leçons. Elle a lu aussi le Tasse.

Je vois ce soir la raison de l’examen à subir pour la place d’auditeur, qui est une raison pour que M. D[aru] demande un sursis à M. de Cessac*.

Nous verrons demain matin à déjeuner.


12 mai 1810.


I speak to M. D[aru] without bshfulness of the order given to me by This Excellence the count of Cessac ; his insignîficant answer means* : « Tirez-vous de cette bagatelle comme vous pourrez ; je ne veux pas pour cela contracter ob[ligati]on envers a man that I dont esteem*. »

Le soir chez Marie, qui is not very tender for me*, cependant dans le fond elle me dit trois ou quatre choses qui prouvent intérêt. Ce matin, pour prendre un peu de la froideur nécessaire avec les femmes, pouvant être deux heures avec elle, j’ai préféré m’ennuyer à attendre.

J’ai passé le reste de la soirée chez Mme D[aru]. Lu les Dangers de la frivolité *. On devrait se mettre une société de gens d’esprit à écrire un roman épistolaire du plan duquel on serait convenu, et s’envoyer réellement les lettres par la poste. Celles