e suis né à Rome, de parents qui
occupaient, dans cette ville, un rang
honorable : à trois ans j’eus le malheur
de perdre mon père, et ma mère,
encore dans la fleur de la jeunesse, étant
disposée à contracter un second mariage,
confia le soin de mon éducation à un oncle
qui n’avait pas d’enfants. Celui-ci accepta
de bonne grâce et mêmeavec empressement ;
car décidé de faire de son pupille un partisan
dévoué des prêtres, il espérait mettre
à profit ses fonctions de tuteur.
Après la mort du général Dufaon, dont l’histoire est trop généralement connue pour que je m’en occupe ici, les prêtres, voyant que les armées françaises menaçaient d’une invasion les États de l’Église, commencèrent à répandre le bruit que l’on voyait les statues en bois du Christ et de la Vierge ouvrir les yeux ; la crédulité