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Page:Stendhal - Vie de Henri Brulard, t1, 1913, éd. Debraye.djvu/19

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note de l'éditeur

il sut aller à l'essentiel… » Par l'effet de mon éducation peut-être, par scrupule de vérité historique certainement, je ne puis accepter cette manière de voir. Dès qu'il s'agit d'une autobiographie, on doit tout publier. Le lecteur fera lui-même son choix. Autrement l'on risque de trahir l'auteur ; et même lorsqu'il vous invite à les faire, les coupures ne sont pas légitimes, puisqu'il ne les a pas opérées lui-même. « Souviens-toi de te méfier », disait cet ami de Stendhal, Prosper Mérimée, le malicieux auteur de H. B. Appliquons ici cet axiome. Qui jurerait qu'après la publication de ce nouveau Brulard que voici, avec cent et quelques pages inédites, qu'après la nouvelle édition du Journal et la publication des tomes dédaignés par les précédents éditeurs, un jugement comme celui de M. Paul Bourget, par exemple, ne serait pas à réviser ? Et certainement les biographies, celle de E. Rod, celle de M. Arthur Chuquet, pourtant si studieuse et si bien documentée, les études de Stryienski lui-même, sont toutes à revoir, comme les Pages choisies de M. Léautaud à compléter. Nous ne croyons donc pas prudent de faire une œuvre personnelle en choisissant là où l'auteur n'a pas voulu le faire. Si nous ne publions pas tout des 72 in-folios manuscrits de la Bibliothèque de Grenoble, ce sera — absolument d'accord avec M. P. Arbelet — pour éliminer les versions latines de l'élève Beyle ou les copies d'ouvrages exécutés