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Page:Stendhal - Vie de Henri Brulard, t1, 1913, éd. Debraye.djvu/28

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vie de henri brulard

la Vie de Henri Brulard ? — C’est possible, mais peu probable, nous le verrons tout à l’heure ; en tout cas, rien n’est resté de ce premier essai. Aurait-il été détruit par son auteur ? Ce serait bien extraordinaire, car Beyle fut toujours très soucieux de conserver la moindre page de ses écrits.

Dès 1832, cependant, Stendhal se préoccupait de raconter les différentes péripéties de son existence. Il écrivait, de Cività-Vecchia, le 12 juin, à son ami Di Fiore : « Quand je suis exilé ici, j’écris l’histoire de mon dernier voyage à Paris, de juin 1821 à novembre 1830. Je m’amuse à décrire toutes les faiblesses de l’animal ; je ne l’épargne nullement… » Mais cette histoire porte le titre de Souvenirs d'Egotisme, elle n’a rien de commun avec la Vie de Henri Brulard.

En 1833, nouvelle tentative : le 15 février, Beyle commence les Mémoires de Henri B., mais écrit à peine les quelques pages du premier chapitre du livre I, que nous donnons en annexe de la présente édition.

Enfin, il se décida en 1835 : le 23 novembre, il commençait son autobiographie, qu’il appela Vie de Henri Brulard, et dont il écrivit sans désemparer près de neuf cents pages.

Son idée de 1832 le hantait encore : Stendhal débute ainsi : « Je me trouvais ce matin, 16 octobre 1832…, » et affirme, quelques pages plus loin : « Je ne continue que le 23 novembre 1835. » Fan-