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vie de henri brulard

nous, en voyant avec quelle passion son récit autobiographique a été étudié et commenté, et quel cas ses fidèles font de ses confessions !

Le manuscrit de la Vie de Henri Brulard a un autre intérêt encore : il contient de minutieux détails sur la vie au jour le jour d’Henri Beyle. Le petit nombre de privilégiés ont eu le bonheur de voir de leurs yeux le précieux manuscrit, c’est pourquoi nous avons tenu à reproduire aussi minutieusement que possible, dans les notes placées à la fin de l’ouvrage, la plupart des observations, réflexions et « idées » de Stendhal.

L’auteur nous raconte les plus petits détails de son existence, tant à Rome qu’à Cività-Vecchia. Nous savons qu’il quitta la ville des papes le 3 ou le 4 décembre 1835 pour rejoindre son poste, qu’il fit un nouveau séjour à Rome entre le 11 ou le 12 décembre 1835 et le 24 février 183G, et qu’il y revint encore, après un court séjour à Cività-Vecchia, le 19 mars suivant.

Nous savons aussi que le mois de décembre fut froid, à Rome, en 1835. Le 17, le pauvre Stendhal avoue : « Je souffre du froid, collé contre ma cheminée. La jambe gauche est gelée. » Le lendemain, encore, « froid de chien, avec nuages et soleil », et trois jours après, le 21, « pluie infâme » et « continue ». Le 27, la chaleur n’est pas revenue, Stendhal a « froid aux jambes, surtout aux mollets, un peu