Page:Stendhal - Voyage dans le midi de la France, 1930.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

large, de la forme d’une carte à jouer. Les arêtes de la voûte sont marquées par une foule de nervures fort saillantes.

On descend dans cette nef par sept à huit marches que l’on trouve en entrant après avoir passé sous un portique de la Renaissance qui ne fait point disparate avec les formes gothiques, à la vérité fort élégantes, de cet édifice.

On trouve d’abord à droite et à gauche trois piliers ronds, desquels partent, sans tailloirs aux chapiteaux, les naissances de la voûte gothique. Puis viennent quatre groupes de colonnes allongées formant la demi-botte d’asperges. Les parois de cette nef unique s’avancent sur le transept de manière à former à droite et à gauche un angle aigu.

L’épaisseur du mur de la nef est accusée aux fenêtres par les ornements des deux parois intérieure et extérieure qui laissent entre elles une partie dans l’ombre.

Cette nef unique débouche après le transept sur trois nefs séparées par des arcades gothiques. Celle du milieu est le chœur. Les deux autres en font le tour et se réunissent à la chapelle de la Vierge, au point le plus oriental de l’église. Les chapelles qui donnent sur les nefs latérales du chœur sont fort éclairées.

J’étais entré dans Saint-André par la