Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/167

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nelles, les grandes foires privilégiées qui s’ouvraient au pied du Rœmer par des cortèges symboliques, les vieilles légendes du Rhin, les chants de Luther, entretenaient au foyer et même au comptoir une certaine flamme poétique qui relevait la médiocrité de la vie bourgeoise. Il est bien entendu que je ne faisais alors aucune de ces réflexions ; mais, sans m’en apercevoir, je m’imprégnais par tous les pores des influences d’une atmosphère physique et morale que je ne saurais mieux caractériser qu’en l’appelant goethéenne[1].

  1. Appendice K.