Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

noblesse d’épée, s’il en fût, mais pourtant jamais étrangère aux lettre, distinguée dans l’Église et dans les ambassades.

En langage de blason, les Flavigny portent échiqueté d’argent et d’azur, à l’écusson de gueules en abyme.

Le village et l’abbaye de Flavigny (Flaviniacum) près de Nancy ; la petite ville du même nom dans le voisinage de Dijon ; les châteaux de Souhé, de Juilly, près de Semur en Bourgogne, le château de Chambry dans le Laonnois, la terre de Charmes, près La Fère, rappellent encore les divers établissements de ma famille dans ces trois provinces.

Dès le commencement du xiiie siècle, en 1204, un poëme satirique, — la Bible de Guiot de Provins — met, par rare exception, au rang des preux chevaliers et des « courtois barons » qui font honneur à leur nom et à leur pays, les Flavigny avec les Duchastel, lesCourtenay, les d’Aspremont, les Joinville[1].

L’un de nos ancêtres, Jacquemart de Flavigny, était gouverneur de Guise pour le roi Jean. Il figure dans l’année 1360, pour sa part de mille livres, sur la liste des cotisations qui fournirent la rançon royale. Au

    en l’an 1588 la terre de Chambry près de Laon, qui est encore en la possession de ses descendants. Il était fils de Guillaume de Flavigny, qui fut député aux États de Blois, en 1588.

  1. La Bible Guiot de Provins, ch. iv, vers 407, dans les [mots effacés]ux publiés par Barbazan, Paris, 1808. —Voir l’appendice A, de ce volume.