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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/179

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— Il y avoit des foiblesses de corps et d’esprit..... et les premières plus inquiétantes. — Enfin, il ne faisoit que raisonner. Il se scrutoit, pour tâcher de découvrir si ce n’étoit pas lui qui eût donné lui-même occasion au revers chagrinant dont il se plaignoit.

Enfin, il s’éleva dans son esprit tant de sujets d’inquiétudes, son humeur devint si fâcheuse, que ma mère ne retourna à la campagne qu’avec beaucoup plus de chagrin qu’elle n’avoit eu de plaisir à revoir Londres. — Elle en fut si affectée, qu’elle se plaignit à mon oncle Tobie de ce qu’il auroit fait perdre patience au philosophe le plus accoutumé à réprimer ses passions.



CHAPITRE XVIII.

Résolution de ma mère.


Mon père ne rentra donc chez lui que de très-mauvaise humeur, et après avoir murmuré tout le long de la route. — Il ne dit cependant rien de la résolution qu’il avoit prise de faire usage de la clause du contrat de mariage que mon oncle avoit fait insérer en sa faveur. — Ce ne fut que treize mois après, et la même nuit précisément où il