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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/244

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le dé soit bien piqué ; mais que Finette l’applique sur la cire avec trop de précipitation, parce que sa maîtresse la sonne… Avouez, monsieur, que le cachet de Finette ne ressemblera, dans aucun de ces cas, à son prototype ?

Eh bien ! il faut savoir maintenant qu’il n’y avoit pas un de ces cas qui fût la vraie cause de la confusion que l’on remarquoit dans les discours de mon oncle Tobie. C’est pour cela que j’en ai parlé si long-temps. — J’ai voulu imiter les plus grands physiologistes, pour faire voir d’où elle ne provenoit pas.

Mais n’a-t-on pas vu que j’ai indiqué d’où elle provenoit ? Quelle source intarissable d’obscurités pour le passé, le présent et le futur ! l’inconstance et la mobilité des mots ont toujours jeté dans l’embarras l’entendement le plus subtil, le plus pénétrant, le plus élevé. — On croit concevoir une chose… Un mot survient, et vous voilà arrêté tout court.

L’histoire des siècles passés en fournit mille exemples. Quelles terribles disputes les mots n’ont-ils pas occasionnées et perpétuées ! Quels torrens d’encre et de fiel n’ont-ils pas fait couler ! — Pour moi, qui suis de bon naturel,