Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/32

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velle édition de la callipédie, ou l’art de faire de beaux enfans ; — je l’aurois décorée de notes et d’estampes, et enrichie de traits philosophiques, qui frappoient sans cesse mon sensorium, lorsque ce projet alloit et venoit dans ma tête.

Mille écoles sont ouvertes pour le progrès des sciences et des arts. Ô honte ! il n’en est point pour l’art de la nature ! Celui qui copie la physionomie divine de l’homme, reçoit des couronnes et des applaudissemens, tandis que celui qui présente la maîtresse pièce, le prototype d’un travail mimique, n’a, comme la vertu, que son travail pour récompense.

J’eusse encouragé l’antique, le moral, le politique ouvrage de la propagation : j’eusse peut-être réveillé quelque idée semblable à l’établissement des Romains, nommé Jus trium liberorum ; et restreint l’abus de ces mélanges adultères, qui se terminent toujours par la stérilité, parce que la débauche est un monstre qui n’engendre pas.

Je ne puis concevoir comment cet objet n’est pas devenu celui d’une fondation royale, à moins que l’exemple de notre roi, bon père et loyal époux, n’en tienne lieu.

Je me suis quelquefois amusé, dans mes