Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/320

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rien. La conscience se trouve retranchée derrière la lettre de la loi. Elle est là assise, invulnérable, et si bien fortifiée de tous côtés par des cas, des rapports, des analogies, qu’elle est inattaquable. L’honneur, la probité, la prédication, tonnent..... Cela est inutile ; elle est inébranlable dans son fort. »



CHAPITRE XLVIII.

Un petit coup d’éperon au dada de mon oncle Tobie.


Son fort ! dit mon oncle Tobie. Trim et lui se regardèrent à ce mot. — Ce sont là de bien misérables fortifications, Trim, dit mon oncle Tobie, en remuant la tête. — Je vous en réponds, Monsieur, répliqua Trim, et sans les comparer aux nôtres…

— Mais Trim, dit mon père, si tu jases, Obadiah sera de retour avant que tu aies fini. —

Le sermon est fort court, répondit Trim.

— Tant pis, dit mon oncle, je voudrois qu’il fût plus long ; il me plaît beaucoup : mais puisque mon frère le veut, Trim, continue. Trim reprit sa lecture.