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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/394

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CHAPITRE XX.

Ce qui fixe nos idées.


Les grands esprits se rencontrent. Lisez surtout nos auteurs contemporains ; vous les trouverez presque toujours avec ceux qui les ont précédés. — Mais ce n’est point de cela que je m’occupe. — Obadiah étoit arrivé. Il avoit déposé son sac verd et ses instrumens bien garottés dedans. Il avoit reçu la couronne que mon père lui avoit promise ; mon oncle Tobie lui avoit aussi donné la sienne. Mais le docteur Slop n’avoit pas encore daigné jeter les yeux sur ce qu’il avoit apporté. L’idée ne lui en vint qu’au sujet de la dispute qu’il eut avec mon oncle Tobie et avec mon père, sur la préférence qu’il méritoit, disoit-il, qu’on lui donnât sur la vieille sage-femme. Alors la même pensée lui vint à l’esprit. « Parbleu ! dit-il en lui-même, il faut rendre graces à Dieu de ce que madame Shandy nous donne du loisir. — Il se pourroit faire qu’on la portât sept fois sur le lit de misère avant qu’on eût seulement défait la moitié de ces nœuds. »

Cependant il faut distinguer. La pensée qu’eut ici le docteur Slop n’étoit point une