Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/397

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à ce travail. — C’étoient-là ses instrumens de prédilection ; il en faisoit le plus grand cas. Mais, malheureusement, il s’en servit si mal dans cette occasion, il trouva une telle résistance dans les nœuds, qu’il n’en avoit pas encore défait trois, qu’elles étoient toutes ébranlées. Diable ! dit-il. Alors il essaya de faire faire cet ouvrage à ses doigts et à ses pouces, mais ses ongles en souffrirent encore bien plus vivement… Que la peste le crève ! dit-il… Je n’en viendrai pas à bout. —

Cependant, le bruit redouble autour du lit de ma mère… « Je voudrois qu’il fût à tous les diables, dit le docteur Slop. Je ne déferai jamais ces nœuds. » — Ma mère jeta un cri perçant qui se fit entendre dans toute la maison. Jarni ! dit le docteur Slop. Prêtez-moi votre couteau. Il faut bien enfin couper ces nœuds.

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— Morbleu ! Sambleu ! — ..... Mais qu’avez vous donc !… Ce que j’ai ?… Ne le voyez-vous pas ?..... Et c’est à moi qu’il faut que cela arrive ? À moi qui suis le seul accoucheur de tout le canton. Je me suis coupé le pouce jusqu’à l’os. Me voilà bien à présent ! Cet accident va me ruiner. Je suis perdu. — Je voudrois que le diable l’eût emporté avec ses nœuds. L’animal !