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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/481

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le dos. L’air affectueux et la sensibilité de mon oncle Tobie furent si agréables à mon père, que sa toux n’étoit pas encore cessée, qu’il se fit les reproches les plus vifs. Puisse une catapulte, s’écria-t-il en lui-même, me jeter la cervelle hors de la tête, si jamais j’ose encore insulter à une ame aussi bienfaisante que la tienne, mon cher Tobie !



CHAPITRE XLVIII.

Ce qu’on devroit faire quand on n’est pas instruit.


J’étois tenté de déchirer le chapitre qui précède. Il est si loin de l’aventure de Trim ! heureusement que j’avois prévenu mes lecteurs que je m’égarois ; ils ont été les maîtres de ne me pas suivre, et d’en venir tout de suite à la continuation de cette anecdote.

Le pont-levis se trouva tellement abymé, que mon oncle Tobie, après avoir jeté un coup-d’œil de douleur sur ses tristes débris, jugea qu’il n’étoit pas réparable.

Trim eut ordre, sur le champ, d’en faire un autre ; mais non sur le même modèle.

Les intrigues du cardinal Albéroni venoient d’être découvertes. Mon oncle Tobie prévit