toient d’y mieux réussir, étoient les héros de la faculté. Ils se vantoient d’avance d’un succès assuré. Mais malheureusement ils dissertèrent d’abord sur les tumeurs et toutes les excroissances loupiologiques, etc. ; et ils s’égarèrent si bien, qu’il ne leur fut plus possible de se rallier.
L’un d’eux cependant démontra, d’une manière très-satisfaisante, qu’une masse aussi dodue et aussi énorme de matière hétérogène n’auroit pu se former et se conglutiner sur le nez d’un enfant encore dans l’utérus, sans détruire la balance statique du fœtus. Il auroit, disoit-il, nécessairement perdu son équilibre.
J’accorde le principe, dit un autre ; mais je nie la conséquence.
C’est bientôt dit, reprit le premier ; mais vous ne pouvez nier que s’il n’y avoit pas dès les premiers momens de la conception une quantité suffisante de veines, d’artères, de canaux qui vivifiassent un pareil nez, il n’auroit jamais été possible qu’il pût prendre de l’accroissement.
Une longue dissertation sur la digestion, la nutrition, sur ses effets, sur l’extension qu’elle procure aux vaisseaux, sur l’accroissement des corps musculaires, etc. etc., servit