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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/546

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lution fit un bruit prodigieux dans toute l’Europe. Les gazettes du temps, les historiens qui les ont copiées depuis, ont entrepris d’en développer les causes ; mais ils ne l’ont jamais fait.

Je vais, dit Slawkembergius, les faire connoître en deux mots, et, par-là, je mettrai fin à mon conte : c’en sera la péroraison.

Il n’est personne qui n’ait entendu parler du fameux système de monarchie universelle, que l’on proposa à Louis XIV, sous le ministère du grand Colbert, l’an de grace 1664. On sait aussi que le début des opérations qui devoient concourir à réaliser ce célèbre projet, étoit de s’emparer de Strasbourg, parce qu’on se facilitoit par-là le moyen d’entrer en tout temps dans la Suabe et de troubler toute l’Allemagne. Ce fut en conséquence de ce plan que Strasbourg fut pris. Mais il est si peu d’historiens qui soient assez heureux pour pénétrer les véritables causes des révolutions qu’ils décrivent ! Le vulgaire va les chercher trop loin ; les politiques trop près : la vérité se trouve entre ces deux extrémités…

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Ce ne fut point cette cause, dit un autre avec ostentation, qui occasionna la chute