Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/569

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

couche, que toutes les femmes de la maison en soient plus fières et plus impérieuses de moitié. — »

C’est que je crois, dit mon oncle Tobie, que nous nous paraissons à nous-mêmes plus petits. — Je ne vois point d’enfant nouveau né, que je ne sente, pour ainsi dire, que je m’appétisse. C’est un moment bien dur à passer pour une femme, continua-t-il en remuant la tête.

Oui, c’est un furieux moment, dit mon père en remuant aussi la tête.

Mais depuis que la mode est venue de remuer la tête en parlant, on ne la remua peut-être jamais par des motifs plus contraires.

Que Dieu les bénisse ! c’est ce que vouloit dire mon oncle.

Que le diable les emporte ! C’est ce que n’osoit dire mon père.



CHAPITRE LXXVI.

L’utilité des journaux.


Mais, messieurs, descendrez-vous donc à la fin aujourd’hui ? holà ! eh !… quelqu’un.

Me voilà, monsieur : que vous plaît-il ?

Tiens, prends ce schelling, et cours vite chez le libraire du coin.