Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/570

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Oui, monsieur.

Tu lui demanderas le premier journal qui tombera sous sa main.

Oui, monsieur.

Et tu me l’apporteras.

Oui, monsieur.

Mais va donc…

Oui, monsieur.

Tu es encore là ?..... le voilà pourtant parti. Dieu soit loué ?..... en vérité, me disois-je, ils sont admirables, nos Aristarques !… Mais admirabilissimes !

Ils sont fertiles en expédiens !

Leur critique est si juste ! si honnête ! si douce !

Ils découvrent si facilement les fautes qu’on n’a point faites !

Ils recommandent si habilement de faire celles qu’il faut éviter !

Ils indiquent des moyens si sûrs de mieux faire !

Ah ! ils sont admirables, admirabilissimes, messieurs nos Aristarques.

On voit mon embarras. Je ne sais comment m’y prendre pour faire descendre tout-à-fait mon père et mon oncle Tobie…

Et peut-être que ce journal va m’apprendre comment il faut les faire remonter.