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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/589

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Ou que l’on couche en joue un soldat ennemi ? dit Trim, en tendant son bâton comme un fusil.

Ou qu’on monte sur le glacis ? s’écria mon oncle, en mettant le pied sur un tabouret.



CHAPITRE LXXXV.

Préliminaires effrayans.


Mon père de retour, ouvrit précisément la porte au moment même que mon oncle Tobie montoit intrépidement sur le talus..... Trim tenoit encore en joue son ennemi, et mon oncle Tobie n’avoit point encore été surpris par mon père dans un galop aussi rapide que celui qui l’emportoit en cet instant… Mon oncle Tobie ne s’attendoit pas à le voir sitôt reparoître ; et il fut un peu déconcerté de sa présence subite. Heureusement pour lui que mon père rouloit quelque chose de bien différent dans son esprit, que l’idée de l’asticoter sur ce qu’il venoit de voir.

Il remit son chapeau sur la table avec le même flegme qu’il l’avoit pris.

Il jeta un coup d’œil farouche dans tout l’appartement.

Il se saisit de l’une des deux chaises dont Trim s’étoit fait une brèche.