Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/604

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nesse. La seule chose que j’ai voulu prouver, est que j’avois bien fait de déchirer un chapitre.



CHAPITRE XCI.

L’humeur s’en mêle.


On avoit beaucoup mangé, peu parlé, et l’on étoit arrivé au dessert avec la plus grande envie de se dédommager du silence que l’on avoit gardé. —

Ce fut mon père qui commença…

Mais je dois dire à sa gloire que ce ne fut pas dans l’intention de parler pour lui-même.

Nous sommes au moment des choses frivoles, dit-il. Mais, messieurs, laissons-en plutôt dire de sérieuses. Tenez, voilà Yorick qui va nous lire quelques passages d’un nouveau sermon......

D’un sermon ?… d’un sermon ?… d’un sermon ?… Ce mot vola de bouche en bouche…

Écoutons, écoutons, écoutons ! Celui-ci se répéta en chœur, et Yorick, après une inclination de tête à la ronde, se mit à lire.

Fort bien ! très-bien ! belle pensée ! excellente réflexion ! quel feu ! quel enthousiasme ! comme cela est chaud !