Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/490

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pénétra jusqu’au cœur de mon père, et ramollit toutes ses fibres. Il prit son almanach ;… mais avant qu’il l’eût ouvert, la procession d’Yorick, venant à sortir de l’église, éclaircit une partie de ses doutes ; et ma mère acheva de les lever, en lui disant que c’étoit le premier dimanche du mois. — Il remit son almanach dans sa poche. —

Le premier lord de la trésorerie, occupé à trouver des moyens et des expédiens, ne seroit pas rentré chez lui d’un air plus embarrassé.



CHAPITRE LXXVI.

Reprenons haleine.


Après un chapitre comme celui qu’on vient de voir, et surtout après la manière dont il finit, il faut nécessairement insérer quatre ou cinq pages de matières hétérogènes, pour maintenir une juste balance entre la sagesse et la folie. Sans cette précaution, un livre ne vivroit pas au-delà de l’année. — Mais une digression lourde et traînante n’est pas ce qu’il faut. Il vaudroit autant aller son grand chemin. — Une digression, dans une circonstance comme celle-ci, doit être légère, en-