Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/491

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jouée, et sur un sujet qui le soit aussi. — Ce n’est pas tout, il faut que le califourchon et celui qui le monte, ne s’y montrent qu’à la dérobée. —

La difficulté est de trouver des agens convenables à la nature de ce service. L’imagination est capricieuse ; — l’esprit ne veut pas être recherché : — quoique la plaisanterie soit une bonne fille, elle ne vient pas toujours quand on l’appelle.

Il sembleroit que la meilleure façon pour un auteur fût de dire ses prières ; mais si elles ne servent qu’à lui rappeler ses infirmités et ses défauts, tant de corps que d’esprit, il se trouvera plus bête après que devant, (quoique meilleur, religieusement parlant.)

Quant à moi, il n’y a pas un moyen sous le ciel, du genre physique ou du genre moral, qui ne me soit venu à l’esprit, et dont je n’aie essayé. Quelquefois m’adressant à mon ame, et disputant avec elle sur les moyens d’étendre ses facultés. —

Je ne les augmentois pas d’une ligne.

Alors, changeant de système, j’ai essayé ce que pourroient faire sur le corps la tempérance, la sobriété et la chasteté. Elles sont bonnes en elles-mêmes, disois-je, elles sont bonnes dans le sens absolu et dans le sens