Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/518

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C’est à-peu près comme l’écume du cheval de Protogène. Je jette ma pantoufle comme il jeta son éponge. — Il en arrive ce qui peut. — D’ailleurs, messieurs, je regarde avec respect un chapitre en blanc. Je songe qu’il y en a d’infiniment plus mauvais ; — je remarque que la satyre ne peut trouver à y mordre. —

Est-ce pour cela que vous en avez sauté deux sans les remplir ? Non.

Ici, je m’attends à être traité de sot, de fou, d’imbécille, à recevoir les épithètes les plus injurieuses, les plus méprisantes ; mais je les pardonne à mes critiques. Pouvoient-ils prévoir en effet que j’étois dans la nécessité forcée d’écrire mon quatre-vingt-neuvième chapitre avant le quatre-vingt-deuxième ?

Ainsi, je ne me fâche point contre ces messieurs. Tout ce que je désire, c’est que ceci puisse servir de leçon, et qu’à l’avenir on laisse les gens conter leurs histoires à leur mode.