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rebec, de la viole et de toute la famille similaire d’instruments à cordes.

Les villes situées sur les bords de la mer ont le plus longtemps conservé ces vénérables traditions.

À Furnes, notamment, l’appareil à cordes : violon, harpes, luths, s’y déploie encore en plein seizième siècle. Furnes semble donner la main, à travers l’Océan, à la lyrique Écosse[1].

À Ostende, le même fait se remarque ; mais Ostende a surtout gardé, avec une fidélité des plus scrupuleuses, le legs des coutumes intimes, des fêtes de famille.

Il y a un livre à faire sur les pratiques traditionnelles qui s’y accomplissent, jusque bien avant dans le dix-septième siècle, restes curieux du paganisme, dont la bénédiction des flots, à la fête de Saint-Pierre, me semble être le couronnement suprême.

La trompette et sa famille représentaient l’autorité, la puissance ; c’est l’instrument rouge,

  1. Voy. ma notice : Le Noordsche Balk (instrument de musique) du Musée archéologique d’Ypres. (Ypres, 1868 p. 9.), et le 2me volume de ma Musique aux Pays-Bas. La monographie des Ménestrels, au 4me volume de ce dernier ouvrage, renchérit considérablement sur ces indications concises.